Gespräch über den „Röschtigraben“ (hinweg)
Welches Theatersystem wählen wir?
von Mathieu Bertholet und Julie Paucker
Erschienen in: Arbeitsbuch 2025: diversité suisse – landscapes des zeitgenössischen theaters (07/2025)
Assoziationen: Schweiz
Mathieu Bertholet: Pourquoi le théâtre suisse-allemand est-il bien meilleur, Julie?
Julie Paucker: Das ist eine Suggestivfrage. Es ist doch gar nicht besser. Oder siehst du das etwa anders?
MB: Moi, je pense que c’est bien mieux outre-Rösti, mais je crois que c’est une question de durée, de ce temps du travail ensemble … Des troupes qui se connaissent, des spectatrices qui apprivoisent leurs comédiennes, une dramaturgie qui pense une saison dans le temps, qui accompagne des artistes sur DES saisons, quelque chose qui se travaille dans la durée. Et tu me répondras, avec beaucoup d’autres: calcification, Verkrustung, habitudes … Oui, nous Romandes avons la force de la résilience, de la nouveauté, du mercenariat, cette bonne vieille tradition des soldats suisses du Pape et des Rois! Mais je crois que la durabilité sociale est à la fois une réponse à la précarité des métiers du théâtre, à leur uberisation et c’est une possibilité, en termes de production, d’aller toujours plus loin artistiquement et dans la relation avec le public.
En fait, la question géographique de savoir qui a le meilleur théâtre, Romandes ou Dütschschwyzer, pourrait, en Suisse, se résumer à: théâtre d’Ensemble (de troupe permanente) ou théâtre de productions? Mais...
