Entre engagement et esthétique
von René Solis
Erschienen in: Die Enthüllung des Realen – Milo Rau und das International Institute of Political Murder (11/2013)
La politique, Milo Rau est tombé dedans très jeune via un beau-père militant actif de la IVe Internationale et musicien de jazz. A 12 ans, Milo lisait „La Jeunesse de Lénine“ et „Ma Vie“, de Trotski. Six ans plus tard, il participe à Zurich et Genève aux premières manifestations du mouvement altermondialiste. „C’est là que j’ai fait mes débuts dans la mise en scène. J’étais chargé d’imaginer les parcours : pourquoi telle rue plutôt que telle autre, devant quelle maison s’arrêter, quel discours pour quel lieu ? Comment donner forme à un rassemblement de 10 000 personnes ?“
Entre engagement et esthétique, Milo Rau n’a jamais fait la différence. Etudiant à Paris après avoir passé une bonne partie de ses études à Zurich, il suit les cours de Pierre Bourdieu. A 22 ans, il part pour Berlin continuer ses études de sociologie à la Freie Universität et commence à publier des critiques de théâtre, avant d’écrire son premier projet pour des élèves de l’académie Ernst-Busch, la préstigieuse école de théâtre. „C’était une adaptation des ‚Bonnes‘ de Genet, avec une mise en scène inspirée de ‚Querelle‘, le film de Fassbinder.“
Mais Rau s’émancipe assez vite des influences en imaginant par exemple...